Rencontre : Aurore Morisse

Rencontre avec Aurore Morisse, une femme inspirante et épanouie au profil entrepreuneurial qui a parcouru le monde!



Aurore, qui es-tu ?

Je m’appelle Aurore, j’ai 26 ans. Ma mère est polonaise, mon père est de mère française et père inconnu (allemand ou américain… on ne sait toujours pas). J’ai une soeur jumelle Alice, et une petite soeur Ambre. Je vis à Liège mais je suis rarement chez moi. Je peux être chez moi pendant 3 mois en partant 2-3 jours à l’étranger ou inversement ne pas être chez moi pendant 3 mois. Mon coeur est à Liège et ma tête est dans le monde.

Tu as eu un parcours atypique jusqu’à présent, raconte-nous.

Mon parcours ? Chaotique ! (rires) Non, plutôt vallonné. J’ai fait des études classiques jusqu’à mes 16 ans où j’ai été virée de l’école pour absentéisme grave. Raison ? Ma vie de mannequin :) ! J’avais à cette époque une double vie, j’étais étudiante et mannequin pro. Je me suis donc dirigée vers une école qui tolérait les absences pour raisons professionnelles (compétitions sportives de haut niveau, métier atypique comme le mien). J’enchaîne ensuite avec un début à HEC à Liège, mais je me perdais dans les couloirs. J’ai vite abandonné. Je suis ensuite allée 1 an en commerce extérieur dans une autre école de commerce. Je me suis vite demandé pourquoi je m’entêtais à faire des écoles de commerce alors que je suis forte en langues et en littérature. J’ai de nouveau arrêté pour aller en relations publiques pour avoir un diplôme, que j’ai fini par avoir (malgré un absentéisme grave :) ) !

Comment es-tu devenue mannequin ?

A 14 ans, ma soeur jumelle voulait faire un casting. Moi j’étais un garçon manqué, je n'avais que des copains et c’était très bien comme ça. J’y suis tout de même allée et le recruteur nous a dit qu’on partait à Paris la semaine suivante. Finalement ma soeur est restée à Paris 2 mois, et moi je suis partie à Milan pendant 2 mois. Je faisais des castings, des rencontres exceptionnelles. J’ai adoré, c’est là que j’ai forgé mon caractère. Mais j’ai aussi découvert les coulisses du métier... des filles qui se faisaient vomir, des escorts, le monde de la drogue,  sans jamais consommer je précise. Mes parents ont toujours veillé à mon éducation et m’on inculqué le bon sens. Pas de tatouage, pas de drogue et la prudence, toujours.

J’ai commencé assez jeune. A cette époque-là, je pleurais en sortant des castings parce que j'étais trop jeune pour être prise. On se moquait même de moi. C’était dur. C’est maintenant que je bosse le plus, parce qu’avec le temps, l’expérience, l’endurance, tu te crées ton image. J’ai dépensé des fortunes pour des castings sans succès. Il a presque fallu 7 ans pour bosser comme je bosse aujourd’hui et pour pouvoir me dire que n'ai plus besoin de faire de castings. C’est du temps, de l’argent et de l’investissement personnel. 


Et aujourd’hui, comment vis-tu ?

Aujourd’hui, je jongle entre ma vie de mannequin et de consultante en communication et marketing digital, je suis associée dans un projet de location d’art et je suis assistante privée dans le secteur équestre. A côté de ça, je monte mon propre business pour reprendre l’affaire de mes parents. Ils sont antiquaires depuis 30 ans. Je suis née dans l’art, dans le commerce, ce qui est du coup facile pour moi. Je suis une fille de commerçants. Je compte reprendre une annexe au magasin et proposer de l’art beau, du mix and match entre vintage, contemporain, ancien, de tous les styles.

En tant que mannequin, comment te crées-tu ton image ?

Par les gens d’abord. Parce que c’est un réseau d'agences qui te met en relation avec les clients et les autres mannequins. Ensuite en rencontrant d’autres mannequins on se donne des jobs entre nous. J’ai été indépendante mais il faut garder un réseau. Il faut renouveler ses contacts. J’ai contacté des agences en Grèce, en Allemagne, en Angleterre. C’est simple, je les ai contactées, j’y suis allée et je me suis bougée. Je me suis longtemps épuisée à aller partout tout le temps côté réseau. J’ai appris que c’était plus intelligent de cibler, donc aujourd’hui je crée mon réseau différemment juste en ayant la bonne conversation avec la bonne personne. C’est un peu comme si tu montais ta boîte d’être mannequin.

Tu utilises les réseaux sociaux pour ton métier de mannequin ?

Non. Si je voulais des followers sur Instagram, je me mettrais nue, je montrerais mes fesses et j’aurais des followers et une communauté. Mais ça ne m’apporte rien. Evidemment on peut gagner de l’argent en ayant 4 millions de followers. Je n’ai pas envie. Mon but c’est d’avoir du fun dans ma vie et de m’amuser. Pas de passer ma vie sur mon téléphone. J’ai un compte Instagram où 1900 personnes me suivent, je poste de temps en temps ce que j’ai envie de poster.

Tu voyages énormément, 40 pays en tout !

J’adore voyager, j’ai besoin de voyager. Ce serait la mort pour moi de ne plus voyager! J’ai voyagé en Afrique en Amérique latine, USA, Canada, Asie, Europe. En tout j’ai visité 40 pays. Les voyages chez moi, c’est soit très luxueux, soit très sac à dos. Pour mes voyages personnels c’est sac à dos de 70 litres, rien d’organisé et des chaussures de marche.

Je voyage souvent seule. Les voyages m’apportent une réflexion sur moi-même, me permettent de faire des découvertes et de me remettre à niveau. Psychologiquement, physiquement, par rapport aux gens, à la vie. Quand tu pars, tu abandonnes quelque chose pour mieux le retrouver. Ce sont des moments de solitude très constructifs. Mon prochain voyage sera le Japon et/ou le Colorado. 

J’achète plein de produits que je n’utilise pas par manque de temps. J’ai 15 pots de crème et tous les jours je mets une différente. Je ne me maquille jamais, du coup ma peau respire. Je me démaquille tous les soirs même si je ne me suis pas maquillée. Si je suis à la bourre je ne mets rien, sinon je mets des huiles ou des crèmes hydratantes bien grasses. Côté sommeil, c’est très variable, je peux dormir 5 heures ou 10 heures. Pour mon alimentation, je privilégie des aliments de qualité et locaux. Des légumes primeur. Je ne compte pas et je mets le prix pour manger des aliments de qualité. Je ne bois pas de softs. Je ne suis pas fan de hamburgers ou de frites mais je raffole de chocolat et de friandises. Un conseil pour perdre du poids ? Evitez tous les féculents après 16h (pâtes, riz, pain), faites ça pendant 1 mois, je vous garantis que vous perdrez du poids :). Donc quand je veux vraiment perdre du poids, j’arrête les féculents. Je les remplace par le quinoa ou le boulgour. Je cuisine alors pour le midi pour manger léger le soir. Je suis une grande amatrice de fruits et de légumes, donc ça aide. J’ai toujours préféré les carottes et le chou fleur à l’apéro plutôt que les chips.